Soulager la charge cognitive avec les outils de pensée visuelle

Dans un monde où le flux d’informations ne cesse de s’intensifier, notre cerveau fait face à un défi de taille : l’infobésité. Cette surcharge informationnelle menace notre capacité à penser clairement et à travailler efficacement. Heureusement, la pensée visuelle offre des solutions concrètes pour naviguer dans cette complexité. Explorons ensemble comment transformer le chaos informationnel en clarté cognitive.

La surcharge cognitive : quand notre cerveau sature

À ne pas confondre avec la charge mentale, la charge cognitive est comme un sac à dos que le cerveau porte lorsqu’il apprend quelque chose de nouveau ou doit réaliser une tâche complexe. Si le sac à dos est trop lourd, le cerveau est surchargé et il lui est difficile d’apprendre ou d’assurer une tâche complexe.

On parle de surcharge cognitive quand notre cerveau doit gérer plus d’informations que sa mémoire de travail ne le permet. Responsable du traitement des informations à court terme,  la mémoire de travail peut contenir environ 7 éléments mais ne traite que 2 à 4 éléments à la fois. Lorsque celle-ci est dépassée, il devient difficile dans notre quotidien de traiter de nouvelles informations, de prendre des décisions ou encore d’assimiler de nouvelles connaissances.

La théorie de John Sweller : un éclairage scientifique

John Sweller, psychologue australien pionnier, a révolutionné notre compréhension de l’apprentissage avec sa théorie de la charge cognitive. Ses recherches ont établi trois principes fondamentaux pour optimiser le traitement de l’information :

  • Le Fractionnement : Découper l’information complexe en blocs plus petits et plus faciles à gérer
  • L’Ancrage concret : Utiliser des exemples et des analogies tirés du quotidien
  • Le double codage: Par exemple, présenter des informations à la fois visuellement et auditivement peut améliorer leur traitement par la mémoire de travail.

Les points forts de la pensée visuelle pour réduire la charge cognitive

Les outils visuels agissent comme un décodeur naturel pour notre cerveau. En combinant texte et images, ils créent un « double codage » qui amplifie notre capacité de compréhension et de mémorisation. Il y a une simplification, une structuration et une clarification de l’information, dans un souci de rendre les contenus plus attrayants et plus faciles à mémoriser.

Quels outils visuels utiliser?

  • Les cartes mentales permettent de simplifier, de structurer l’information et de révéler les relations entre différents concepts.
  • Les sketchnotes et les infographies permettent de transformer les données complexes en histoires visuelles visuellement attrayantes et faciles à comprendre.
  • Les animations vidéo explicatives (ou “infographies animées”) sont particulièrement efficaces pour réduire la charge cognitive. La présentation séquentielle des informations, accompagnée de commentaires audio, permet de se concentrer sur des segments d’information précis et de les assimiler plus facilement.

Impact et perspectives

La surcharge cognitive peut entraîner divers symptômes tels que la fatigue, le stress, la confusion, la frustration et la difficulté à prendre des décisions, elle peut donc affecter la santé mentale. C’est un enjeu important pour le travail en équipe et l’Éducation.

En intégrant intelligemment les outils visuels dans nos pratiques quotidiennes, nous pouvons significativement réduire la charge cognitive. C’est un investissement dans la clarté mentale qui paie des dividendes immédiats en termes de productivité et de bien-être. Il doit être accompagné d’une forme de sobriété dans la consommation de l’information numérique, n’oublions pas le bilan carbone des data centers.

 

La roue des implications: un outil visuel de choix pour la stratégie

Dans un contexte d’incertitude et de bouleversements de plus en plus intenses, il est particulièrement utile d’explorer les conséquences de certains changements afin d’adapter sa stratégie. Les conséquences d’un changement de rupture se propagent comme une onde, touchant de multiples domaines de manière directe et indirecte.  La roue des implications, inventée par le futurologue Jerome Clayton Glenn (sous le nom de “Future Wheel)”, est un outil visuel puissant qui permet , à travers une exploration structurée et non-linéaire, de visualiser puis d’analyser les conséquences d’un événement ou d’un changement. Je vous propose de la découvrir ici.

C’est notamment un outil visuel de référence dans le cadre de la gestion du changement, de la stratégie et de la prospective.

La Roue des implication est principalement utilisée pour :

  • Explorer l’impact possible de tendances,d’évènements ou de changements

  • Évaluer une décision de lancement ou non d’un projet, compte-tenu des impacts

  • Construire des plans préventifs afin de limiter les risques liés à un changement.

Comment ça marche?

Je vous propose de coupler la méthode de Glenn avec la méthode simple et efficace de la carte à bulle ou “bubble map”. Cette méthode de mapping, utilisée notamment dans mes ateliers de facilitation visuelle, est particulièrement adaptée à la roue des implications du fait de la forme circulaire de chaque élément, idéal pour rayonner de manière circulaire autour du sujet central, tel que l’avait imaginé Jérôme Glenn lorsqu’il avait inventé la roue des implications. Plus les impacts sont éloignés du centre, plus ils sont indirects.
  1. Choisir le thème central de la carte, celui-ci pointe un changement ou une tendance observée

  2. Explorer les conséquences directes (niveau 1): les événements ou conséquences découlant directement du terme central sont placés autour de celui-ci et reliés par des flèches ou des lignes simples.

  3. Explorer conséquences indirectes (niveau 2 et au-delà): Les conséquences indirectes des conséquences directes sont placées autour de ces dernières, également reliées par des flèches ou des lignes.

  • Les flèches ou lignes reliant les conséquences directes et indirectes illustrent les relations de cause à effet.  On peut aller jusqu’à plusieurs niveaux de conséquences à mesure que l’on s’éloigne du centre. Attention néanmoins à ne pas trop complexifier le visuel qui risque ainsi de perdre en clarté et en lisibilité.

  1. Visualisation et analyse : L’analyse de la Roue du Futur permet ainsi d’identifier les impacts potentiels et de développer des stratégies.

Variante par classification des conséquences: Jerome Glenn propose, pour une analyse plus structurée, de procéder par domaines de conséquences: politique, économique, social, technologique, etc. Le choix des domaines de conséquences dépend des objectifs de l’analyse.

Un exemple concret

Voici ci-dessous une roue des implications sur l’utilisation de plus en plus fréquente de l’IA par les élèves. Chaque version a été mise au propre avec XMind.

La première version explore les impacts sans fixer de catégories; la deuxième version est structurée par domaines d’impact. Cliquer sur le images pour agrandir.

Version 1

Version 2

Avantages et limites

La roue des implications est un outil prospectif simple et accessible, stimulant la pensée systémique et facilitant la visualisation de scénarios complexes. Ses principaux atouts sont sa simplicité d’utilisation et sa capacité à encourager une vision globale. Loin des outils de brainstorming non-structurés, elle invite à un premier classement des idées.

Néanmoins, la roue des implications présente certaines limites. La complexité peut rapidement augmenter, rendant l’outil difficile à gérer. Je vous recommande ainsi d’éviter d’aller plus loin que le troisième niveau après le centre. De plus, la qualité de l’analyse dépend fortement de la pertinence des jugements, c’est plus le contenu de la carte obtenue que son apparence qui en feront un outil pertinent. Enfin, il existe un risque de simplification excessive des relations causales et des différentes conséquences envisagées.

L’ère de la conversation visuelle : Pixtral, l’IA Open Source qui comprend vos cartes mentales sur papier

L’intelligence artificielle  repousse constamment les limites de l’interaction entrre l’homme et la machine. La  “multimodalité permet désormais d’extraire des informations à partir de notes prises à la main. Cette avancée ouvre de nouvelles perspectives pour la création de cartes mentales. Découvrons cela ici.

Pixtral : l’IA qui déchiffre vos croquis

La licorne française Mistral, spécialisée en IA, a récemment lancé Pixtral, un modèle open source capable d’analyser les images fournies par les utilisateurs. Cette fonctionnalité, accessible gratuitement via le portail Le Chat, offre des possibilités fascinantes. J’ai décidé de tester la capacité de cette IA à « lire » et interpréter une carte mentale rapidement esquissée sur papier.

Étape par étape : de la carte papier à l’analyse IA

  1. Création d’une carte à bulles manuelle
    Lors d’une récente formation à la pensée visuelle pour managers, j’ai utilisé une carte mentale basique (ou carte à bulles) pour recueillir les attentes des participants. Cette méthode simple et efficace a permis de capturer rapidement les échanges du groupe.

2. Interaction avec Pixtral

Ne pas oublier de sélectionner le modèle Pixtral au moment de charger la photo de la carte mentale)

J’ai ensuite soumis une photo de cette carte à Pixtral, en lui demandant : « Pourrais-tu lire cette carte mentale et lister, en respectant la hiérarchie de l’information, les éléments de cette carte qui représentent les attentes des participants au début d’une formation ? »

La réponse de Pixtral, présentée ci-dessous, démontre sa capacité à extraire les principaux sujets de la carte :

3. Transformation en mindmap numérique

Pour aller plus loin, j’ai demandé à Pixtral de générer le code OPML de la liste obtenue. J’ai ensuite :

  • Copié ce code dans un éditeur de texte simple
  • Sauvegardé le fichier avec l’extension .opml
  • Importé ce fichier dans XMind pour créer une nouvelle carte mentale numérique

Cette expérience révèle que, bien que prometteuse, la capacité de Pixtral à reconnaître parfaitement la hiérarchie entre les sujets nécessite encore des améliorations.

Conclusions et perspectives

Cette expérience illustre une véritable révolution : la possibilité de « prompter » sur papier devient réalité. Les outils d’IA visuelle comme Pixtral sont désormais capables de « lire » diverses formes de notes manuscrites (textes, listes, schémas, cartes mentales), ouvrant la voie à de nouvelles interactions pour développer l’information.

Il est surprenant que les principaux éditeurs de logiciels de mind mapping n’aient pas encore intégré cette innovation. Cependant, il est fort probable que cette fonctionnalité sera bientôt disponible dans leurs outils.

À noter que d’autres IA, telles que ChatGPT ou Claude, offrent également des fonctionnalités similaires de « lecture de carte mentale », élargissant ainsi les possibilités d’interaction entre le monde analogique et numérique.

Cette avancée promet de transformer notre façon de capturer, d’organiser et de traiter l’information, en combinant la flexibilité du papier avec la puissance de l’IA.

Intelligence artificielle : menace ou opportunité ?

Cette longue et passionnante conférence de l’entrepreneur franco-libanais Oussama Ammar sur l’intelligence artificielle m’a intéressé, essentiellement les 45 premières minutes et la sketchnote ci-dessus a été réalisée par mes soins, en direct, à l’écoute de la conférence. Je ne suis ni un fan, ni détracteur d’Oussama, je pense simplement que son point de vue sur cette révolution en cours est très intéressant. Il sait traduire des notions complexes dans un langage accessible à tous et mettre le focus sur les aspects essentiels du sujet.

La vidéo de la conférence d’Oussama Ammar: 

 

 

Design Thinking et Facilitation Visuelle

Souvent on me demande quelles sont les différences entre le design thinking et la facilitation visuelle qui semblent vraiment très proches. Les deux sont de plus en plus utilisés pour stimuler l’innovation et la créativité au sein des organisations. Ils placent l’humain au centre et encouragent le travail collaboratif. Ils favorisent une pensée “out of the box” en s’appuyant sur des représentations graphiques et visuelles.

Ces deux approches se distinguent par leur processus et leur finalité. Le design thinking est un processus itératif qui cherche à comprendre les utilisateurs, à remettre en question les hypothèses, à redéfinir les problèmes et à créer des solutions innovantes que l’on peut prototyper et tester. Il s’agit d’une démarche analytique qui suit des étapes successives, allant de la compréhension des besoins du client à la conception et au test de solutions innovantes. En outre, le design thinking commence à donner lieu à des diplômes universitaires dédiés (ex: d.school de Stanford) alors que la facilitation visuelle n’est pas encore représentée dans les cursus académiques.

D’autre part, la facilitation visuelle est une approche plus intuitive qui utilise des méthodes et outils visuels pour rendre le travail de groupe plus facile et plus efficace. Elle vise à capter, organiser, comprendre et mémoriser les idées et les informations, à stimuler la créativité et la participation de chacun, et à offrir de la visibilité et de la lisibilité. La facilitation visuelle ne suit pas nécessairement un processus linéaire, mais elle utilise l’ensemble des ressources cognitives “visuelles” pour mieux réfléchir, comprendre, apprendre, mémoriser et communiquer.

Bien que le design thinking et la facilitation visuelle partagent de nombreux points communs, notamment l’importance accordée à l’humain et à la collaboration, elles se distinguent par leur processus et leur finalité. Au final elles s’enrichissent mutuellement et sont très complémentaires.

Le storyboard pour mieux raconter et expliquer

Le storyboard ci-dessus m’a aidé à structurer le récit d’une anecdote captivante que j’ai lue dans l’excellent ouvrage « Tell to Win » de Peter Guber, producteur de cinéma et professeur à l’Université de Californie qui défend l’idée que le storytelling est le meilleur outil pour convaincre. Grâce à ce storyboard , je peux mieux raconter cette histoire.

Un storyboard simple présente des cases avec des dessins et/ou de brefs textes décrivant les moments clés. Le but est de découper le récit en séquences logiques. Mettre par écrit les grandes étapes d’une histoire en clarifie la progression et la cohérence. On y gagne en clarté et efficacité pour captiver son auditoire.

Avant de mettre le storyboard au propre sur tablette, j’ai créé une version papier avec des notes adhésives, telle que présentée ci-dessous.

 

Voici le résumé de l’histoire présentée dans le storyboard :

Au début de la campagne présidentielle de 1992, Bill Clinton vient de perdre la primaire du New Hampshire, mettant sa campagne en difficulté financière. Un de ses collaborateurs contacte Peter Guber, alors PDG de Sony Pictures, pour récolter d’urgence 90 000$ du monde du cinéma avant la fin de la journée, sans quoi Clinton devra abandonner la course à la présidence.

Lorsque Clinton appelle Guber, il lui demande s’il a vu le film « Le Train sifflera trois fois ». Ce western raconte l’histoire d’un shérif abandonné par les habitants de sa ville face à des criminels, sauf une personne qui l’aide à triompher. Clinton s’identifie au shérif, déterminé à combattre malgré les pronostics, et voit en Guber un soutien providentiel.

Séduit par cette analogie, Guber contacte des personnalités d’Hollywood en utilisant la métaphore du film pour les convaincre de donner de l’argent. A 17h, il annonce avoir réuni les 90 000$. Fort de ce soutien, Clinton remportera la primaire suivante, puis l’élection présidentielle.

L’impact du dessin sur la mémorisation: presque deux fois plus efficace que l’écriture!

La manière dont nous apprenons et retenons l’information est un sujet de recherche en constante évolution. Une étude récente de l’Université de Waterloo a mis en lumière un aspect souvent négligé en Éducation: le dessin comme outil de mémorisation. Dans cet article, nous examinerons les découvertes de cette étude et explorerons comment la pensée visuelle, peut enrichir les pratiques éducatives.

Ce que dit la recherche

Une étude menée par Myra Fernandes, Jeffrey Wammes et Melissa Meade a comparé différentes méthodes d’apprentissage, notamment la lecture, l’écriture et le dessin. Les résultats ont montré que le dessin était presque deux fois plus efficace pour le rappel d’informations que les autres méthodes. Plus précisément, les participants ont pu se rappeler 45% des termes qu’ils avaient dessinés, contre seulement 20% de ceux qu’ils avaient écrits.

Le dessin engage plusieurs modalités d’apprentissage: visuelle, kinesthésique et sémantique. Contrairement à d’autres formes d’apprentissage qui sont souvent passives, le dessin est une activité active. Il oblige les apprenants à interagir avec l’information, à la décomposer et à la reconstruire d’une manière qui a du sens pour eux.

Cette vidéo, en anglais, a été réalisée par la fondation en Éducation Edutopia, elle aborde avec brillo ce sujet: 

Voici quelques pistes pour utiliser la pensée visuelle en éducation:

– Cahiers illustrés: encourager les élèves et étudiants à diviser leurs cahiers en deux parties: une pour les notes écrites et une pour les dessins et schémas.

– Mind mapping: utiliser des cartes mentales pour aider les élèves à organiser leurs idées et à créer des liens entre différents concepts.  

– Sketchnoting: encourager les étudiants à utiliser le sketchnoting pour résumer des sujets.

– Visualisation de données: intégrer des exercices de visualisation de données simples pour aider les étudiants à mieux comprendre des concepts de manière visuelle.

En conclusion

La pensée visuelle et ses outils offrent une voie prometteuse pour améliorer l’apprentissage. Non seulement ils engagent plusieurs modalités d’apprentissage, mais ils permettent de diversifier la pédagogie et favorisent la motivation des apprenants. 

Notre formation Facilitation Visuelle en Éducation, pourrait vous intéresser si vous souhaitez vous former en tant que pédagogue ou tout simplement en tant que parent voulant multiplier les chances de réussite académique de ses enfants.

Sources:

The Science of Drawing and Memory (Edutopia)

The Surprisingly Powerful Influence of Drawing on Memory (Étude)

La Confiance Créative: pilier d’une culture de l’innovation et de la Facilitation Visuelle

Vous êtes-vous déjà dit que vous n’étiez pas créatif? Que la créativité était réservée aux artistes, aux écrivains ou aux inventeurs? Détrompez-vous! La confiance créative est cette petite étincelle qui vous permet de croire en votre propre créativité et de passer à l’action. Imaginez un environnement de travail où chaque membre de l’équipe croit en son potentiel créatif et est encouragé à l’exprimer. C’est là que la confiance créative entre en jeu et booste la capacité des équipes à innover. Ce concept, développé par David Kelley, nous apprend que la créativité n’est pas un don exclusif, mais une compétence accessible à tous.

Qui est David Kelley?

David Kelley n’est pas seulement le fondateur de l’agence mondiaIement réputée IDEO mais aussi de la fameuse d.school  un centre de référence international en design thinking, situé dans l’université de Stanford en Californie . Il est un des personnages clés dans le monde de l’innovation et du Design Thinking.

Voici la vidéo de sa conférence Ted sur la confiance créative.

 

La Créativité: Un muscle à entretenir

Selon David Kelley, la créativité est comme un muscle que vous pouvez entretenir et renforcer. Elle consiste à utiliser votre imagination pour créer quelque chose de nouveau, que ce soit une idée, un objet, ou une nouvelle façon de voir une situation. Le point clé est que nous avons tous un potentiel créatif qui ne demande qu’à être exploité.

L’Influence d’Albert Bandura

Le concept de confiance créative s’appuie fortement sur les travaux du psychologue Albert Bandura, un pionnier de la psychologie sociale. Bandura est notamment connu pour sa théorie sur le sentiment d’efficacité personnelle, la croyance qu’à chacun d’être capable d’influencer son propre fonctionnement intérieur mais aussi les évènements qui affectent sa vie. Cette croyance est au coeur de la motivation, de l’engagement de chacun.

L’Action: moteur de la Confiance Créative

Selon Kelley, en agissant, vous façonnez votre croyance en votre propre capacité à réussir, ce qui, à son tour, influence vos futurs comportements et décisions.

Pour aller plus loin: développez votre confiance créative!

– Participez aux ateliers de Facilitation Visuelle, qui vous apporte des outils tant pour cultiver votre propre confiance créative mais aussi celle des autres
– Lisez l’ouvrage « La confiance créative : tous innovateurs avec le Design Thinking »

Comment la pensée visuelle peut booster vos compétences pro

La pensée visuelle est bien plus qu’un exercice créatif ; elle met en jeu un ensemble de compétences qui peut avoir un réel impact sur votre vie professionnelle. Des compétences en communication efficace à la résolution de problèmes en passant par la créativité, les avantages qu’elle offre sont multiples. Découvrons donc ici les principales compétences professionnelles que la pensée visuelle va vous aider à faire monter en puissance.

Développer ses compétences en communication

Clarté d’expression et crédibilité
“Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément” écrivait Nicolas Boileau.
L’un des avantages immédiats de la pensée visuelle est bien la capacité à simplifier et à clarifier des idées complexes. En traduisant des concepts abstraits en éléments visuels, vous pouvez les rendre plus compréhensibles et accessibles à votre auditoire. Une compétence centrale dans le contexte professionnel actuel où règne la complexité et l’imprévisibilité.
Communiquer avec clarté rassure vos interlocuteurs et augmente votre crédibilité pro.

Réaliser des présentations efficaces
La pensée visuelle améliore également la qualité de vos présentations. En utilisant des éléments visuels qui captivent et restent en mémoire, vous parviendrez non seulement à retenir l’attention de votre audience de manière plus efficace mais aussi à la convaincre.
Une méthode visuelle comme Presentation Zen de Garr Reynolds est reconnue pour améliorer radicalement la qualité et l’impact des présentations.

Améliorer ses Compétences en résolution de problèmes

Filtrage et organisation de l’information
La pensée visuelle vous aide à mieux vous repérer à travers un océan d’informations en vous poussant à repérer systématiquement les points les plus importants. Puis en structurant ces données choisies de manière visuelle, leur gestion devient nettement plus aisée.

Vision Globale
Un autre avantage de la pensée visuelle est de développer la capacité à voir l’ensemble. La pensée visuelle vous permet de regrouper des informations disparates en un tout cohérent, à faire des liens, ce qui constitue une aide précieuse à la prise de décision, à la stratégie et à la résolution de problèmes.

Gestion de Projet

Planification et suivi des tâches
Des outils visuels comme les cartes mentales, les tableaux Kanban ou les diagrammes de Gantt améliorent la planification et le suivi de projet. Ces outils aident à construire une feuille de route claire et plus facilement partageable avec les équipes.

Créativité et Innovation

Agilité créative
Dans un monde qui change très rapidement, il ne suffit pas d’être créatif. Il faut aussi être agile, c’est-à-dire capable de s’adapter rapidement. L’agilité créative combine créativité et agilité : elle permet de réagir rapidement aux changements en trouvant des idées nouvelles et utiles. La pensée visuelle stimule l’imagination, facilite les associations d’idées inédites et permet de structurer la pensée de façon créative.

Penser en images et en métaphores
Utiliser des images et des métaphores dans votre réflexion donne des ailes à votre créativité en vous permettant de voir les choses sous un angle différent et original. Cela crée un terrain fertile pour l’innovation, car vous êtes plus enclin à explorer des solutions innovantes et inattendues.

Pour aller plus loin

Maintenant à vous d’agir : mettez en pratique ces conseils pour booster vos compétences pro avec la pensée visuelle.

– Formez-vous à la pratique des principales méthodes et techniques de pensée visuelle en vous inscrivant aux ateliers de facilitation visuelle, qui ont lieu régulièrement à Paris.

– Lire l’ouvrage « Pro en Facilitation Visuelle », qui propose un tour d’horizon de nombreuses pratiques visuelles pro et permet d’avoir de nombreuses idées d’applications concrètes.

– Explorer comment la pensée visuelle peut développer votre leadership en lisant le livre Visual Leadership.

 

Un rapport édifiant sur « l’économie visuelle » en 2023

Canva, la plateforme de communication visuelle tout-en-un, a publié en avril dernier un très intéressant rapport intitulé “The Visual Economy Report 2023”. Il nous éclaire sur la manière dont les entreprises utilisent la communication visuelle et sur ses perspectives d’évolution. Le document s’appuie en grande partie sur une enquête menée auprès de 1 600 dirigeants d’entreprise aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Australie. Voici une synthèse des points clés de cet édifiant rapport mais aussi de ses conclusions. 

Le contexte actuel

La montée en puissance de  réseaux sociaux comme Instagram, TikTok et Facebook ont changé notre manière communiquer. Nous assistons à une augmentation de plus en plus rapide de contenus visuels sur la plan général et particulièrement de visualisations de données dans le domaine de l’entreprise.

Voici ci-dessous une infographie qui résume les points clés de ce rapport:

Quelques chiffres clés

Le temps d’attention soutenue devant un écran est de seulement 47 secondes en moyenne. Plus l’information est textuelle, moins elle capte notre attention.

En 10 ans, Canva a atteint le chiffre de 125 millions d’utilisateurs.

Le secteur du logiciel visuels représente un chiffre d’affaire en croissance permanente, actuellement évalué à 110 milliards de dollars. Ce secteur comprend les logiciels de design graphique, de présentations, les tableaux blancs collaboratifs, les logiciels de mind mapping et d’édition vidéo.

Les conclusions

  • Nous sommes entrés dans l’ère de l’économie visuelle, poussée par le mode de consommation de contenu de la génération Z (personnes nées entre 1997 et 2010), qui représente une part de plus en plus importante dans le monde du travail. 
  • L’information visuelle devient le moyen dominant de communiquer et de collaborer. Le rapport montre ainsi que les entreprises qui investissent dans la communication visuelle ont une longueur d’avance sur leurs concurrents.
  • L’explosion de l’IA générative arrive à un moment opportun car il faut satisfaire une demande en forte croissance de contenus visuels et les logiciels utilisant cette IA facilitent cette création de contenus pour les entreprises.