Flow : comment la pensée visuelle stimule l’engagement et l’apprentissage

L’infographie ci-dessus illustre l’état de flow, un état mental optimal où la concentration et l’immersion dans une activité atteignent leur apogée. Cet article explore comment les techniques de pensée visuelle peuvent faciliter cet état, propice à l’excellence et à l’épanouissement.

Conceptualisé par le psychologue Mihály Csíkszentmihályi, le flow se caractérise par une concentration intense, un sentiment de maîtrise et une satisfaction intrinsèque. Ses bénéfices sont multiples : amélioration de la performance que ce soit dans le sport, au travail ou pour des loisirs, stimulation de la créativité, bien-être accru et développement de la confiance en soi.

En tant que praticien et formateur en pensée visuelle, j’ai observé que des techniques telles que le sketchnoting, le mind mapping manuel et la facilitation graphique favorisent l’état de flow. L’acte de créer manuellement, en se concentrant sur le tracé et la créativité, multiplie les chances d’induire cet état mental optimal. C’est une des raisons qui poussent les utilisateurs de ces techniques à les aimer.

La pratique manuelle de ces méthodes renforce aussi la capacité d’imagination, la motivation à apprendre, à créer et à mémoriser. Plus d’un enseignant témoigne de ces moments de flow dans sa classe au moment de pratiquer par exemple la carte mentale ou le sketchnoting.  Les formateurs pour adultes font le même constat. Dans un contexte où la démotivation et le recours à l’IA sont fréquents face à l’apprentissage, la pensée visuelle offre une alternative qui fait sens. Les enseignants reconnaissent de plus en plus son potentiel pour stimuler l’engagement des élèves. Un autre aspect dont nous avons parlé ici précédemment: ces techniques contribuent à soulager la charge cognitive.

Pour aller plus loin

 

Intelligence artificielle : menace ou opportunité ?

Cette longue et passionnante conférence de l’entrepreneur franco-libanais Oussama Ammar sur l’intelligence artificielle m’a intéressé, essentiellement les 45 premières minutes et la sketchnote ci-dessus a été réalisée par mes soins, en direct, à l’écoute de la conférence. Je ne suis ni un fan, ni détracteur d’Oussama, je pense simplement que son point de vue sur cette révolution en cours est très intéressant. Il sait traduire des notions complexes dans un langage accessible à tous et mettre le focus sur les aspects essentiels du sujet.

La vidéo de la conférence d’Oussama Ammar: 

 

 

Design Thinking et Facilitation Visuelle

Souvent on me demande quelles sont les différences entre le design thinking et la facilitation visuelle qui semblent vraiment très proches. Les deux sont de plus en plus utilisés pour stimuler l’innovation et la créativité au sein des organisations. Ils placent l’humain au centre et encouragent le travail collaboratif. Ils favorisent une pensée “out of the box” en s’appuyant sur des représentations graphiques et visuelles.

Ces deux approches se distinguent par leur processus et leur finalité. Le design thinking est un processus itératif qui cherche à comprendre les utilisateurs, à remettre en question les hypothèses, à redéfinir les problèmes et à créer des solutions innovantes que l’on peut prototyper et tester. Il s’agit d’une démarche analytique qui suit des étapes successives, allant de la compréhension des besoins du client à la conception et au test de solutions innovantes. En outre, le design thinking commence à donner lieu à des diplômes universitaires dédiés (ex: d.school de Stanford) alors que la facilitation visuelle n’est pas encore représentée dans les cursus académiques.

D’autre part, la facilitation visuelle est une approche plus intuitive qui utilise des méthodes et outils visuels pour rendre le travail de groupe plus facile et plus efficace. Elle vise à capter, organiser, comprendre et mémoriser les idées et les informations, à stimuler la créativité et la participation de chacun, et à offrir de la visibilité et de la lisibilité. La facilitation visuelle ne suit pas nécessairement un processus linéaire, mais elle utilise l’ensemble des ressources cognitives “visuelles” pour mieux réfléchir, comprendre, apprendre, mémoriser et communiquer.

Bien que le design thinking et la facilitation visuelle partagent de nombreux points communs, notamment l’importance accordée à l’humain et à la collaboration, elles se distinguent par leur processus et leur finalité. Au final elles s’enrichissent mutuellement et sont très complémentaires.

Événement des visual mappeurs à Madrid

 

Le mois dernier se sont réunis plus de 40 visual mappeurs à Madrid. La composition ci-dessus, réalisée avec Concepts pour iPad, résume visuellement les grands moments de la journée.

Réunis sous le nom de Tribu Visual Thinking, ce sont des participants aux ateliers de Visual Mapping d’Espagne. C’est un collectif de passionnés par la pensée visuelle, l’innovation, le design thinking, la créativité et la pédagogie.

L’évènement a été un moment pour se connaître (passer du virtuel au réel), échanger et apprendre. Plusieurs micro-ateliers ont eu lieu, au format Bar Camp. Une zone de partage de livres sur la pensée visuelle a été habilitée.

Une table ronde sur la facilitation graphique a eu lieu avec Elena Urizar, pionnière de la facilitation graphique en Espagne. Les échanges ont été capturés grâce au scribing de l’une des participantes. Nous avons aussi eu deux présentations, notamment la découverte de l’outil en ligne genial.ly qui permet de créer des présentations interactives, des infographies et des mini-sites.

Nous comptons, pour les visual mappeurs de France, organiser un tel évènement cette année!