Le storyboard ci-dessus m’a aidé à structurer le récit d’une anecdote captivante que j’ai lue dans l’excellent ouvrage « Tell to Win » de Peter Guber, producteur de cinéma et professeur à l’Université de Californie qui défend l’idée que le storytelling est le meilleur outil pour convaincre. Grâce à ce storyboard , je peux mieux raconter cette histoire.
Un storyboard simple présente des cases avec des dessins et/ou de brefs textes décrivant les moments clés. Le but est de découper le récit en séquences logiques. Mettre par écrit les grandes étapes d’une histoire en clarifie la progression et la cohérence. On y gagne en clarté et efficacité pour captiver son auditoire.
Avant de mettre le storyboard au propre sur tablette, j’ai créé une version papier avec des notes adhésives, telle que présentée ci-dessous.
Voici le résumé de l’histoire présentée dans le storyboard :
Au début de la campagne présidentielle de 1992, Bill Clinton vient de perdre la primaire du New Hampshire, mettant sa campagne en difficulté financière. Un de ses collaborateurs contacte Peter Guber, alors PDG de Sony Pictures, pour récolter d’urgence 90 000$ du monde du cinéma avant la fin de la journée, sans quoi Clinton devra abandonner la course à la présidence.
Lorsque Clinton appelle Guber, il lui demande s’il a vu le film « Le Train sifflera trois fois ». Ce western raconte l’histoire d’un shérif abandonné par les habitants de sa ville face à des criminels, sauf une personne qui l’aide à triompher. Clinton s’identifie au shérif, déterminé à combattre malgré les pronostics, et voit en Guber un soutien providentiel.
Séduit par cette analogie, Guber contacte des personnalités d’Hollywood en utilisant la métaphore du film pour les convaincre de donner de l’argent. A 17h, il annonce avoir réuni les 90 000$. Fort de ce soutien, Clinton remportera la primaire suivante, puis l’élection présidentielle.